Situé entre 1943 et les années 1962-64, ce roman off re une plongée captivante dans l’expérience authentique de l’auteur, de sa famille, de ses voisins, de Th iès, ainsi que dans l’atmosphère mythique du Dakar-Niger, explorant également les traditions et les valeurs profondément sénégalaises. De bout en bout, le récit est irrigué par l’amour puissant, voire le culte que l’auteur voue à sa ville natale, Thiès, surnommée « Bénn deuk, Niary gare », « Thiès Diankhène ». Ainsi, rares sont les péripéties qui se déroulent au-delà de ses frontières, de sorte que quelques villes, telles que Mbour, Dakar, Rufisque, Saint-Louis, Paris, sont évoquées de manière succincte et subreptice. Les descriptions, récits et portraits sont marqués par un réalisme saisissant, conférant à ce roman une authenticité digne d’un document sociologique. Cette dimension est complétée par une appropriation parfaite de la culture gréco-latine et de la langue française, sans que cela nuise à la maîtrise exemplaire de sa langue maternelle, de l’histoire de son pays et des valeurs civilisationnelles qui le caractérisent.