Des revues numériques à la page
Ressacs n°6
Ce numéro 6 de Ressacs, "Revue sénégalaise de poésie" consacre la revue de Géry Lamarre et Laîty Ndiaye. deux coordinateurs, dont un est lillois et l'autre dakarois. La qualité et la diversité des publications qui y figurent sont réunies sous la bannière de la poésie. Chaque centimètre de ce numéro lui offre un support digne des plus belles publications papier.
Dans son édito, un des directeurs de la publication, cette fois-ci Géry Lamarre, présente le "nouvel habillage" de ce numéro. Il rappelle sa volonté de susciter un dialogisme entre le texte et l'image. Et la thématique de ce numéro : la poésie !
Après un éditorial dans le sillage de ceux qu'il est possible de trouver dans la plupart des revues papier les voix s'effacent et nous offrent des poèmes de jean-Marc Barrier, de Patrick Joquel, de James Noël et d'autres. Ces textes sont mis en page sobrement et soutenus par un appareil iconographique d'une très belle qualité.
Revue Ressacs n°6.
Tout parataxe est exclu de ce champ dévolu à l'espace poétique. Les illustrations font face aux poèmes. Une pour chaque auteur. A la fin une petite présentation des poètes clôt l'ensemble. Celle-ci permet de mettre l'accent sur l'internationalisme des voix qui y sont présentées.
La typographie ainsi que la présentation des extraits confiés à Ressacs semblent s'effacer, pour laisser place à la beauté de poèmes dont nul ne peut discuter le choix.
A côté des textes qui illustrent la thématique, une page "Champ libre" en fin de volume donne carte blanche à un poète, ici Khalifa Ababacar Faye avant la présentation des participants, qui affiche clairement cette volonté de créer un espace poétique pluriculturel et international.
Grâce aux nouvelles technologies, et au-delà de toute considération pragmatique de possibilités offertes hors des contraintes de l'impression sur papier des productions offertes, nous avons donc une revue sénégalaise de poésie qui offre en plus du croisement pluridisciplinaire, un espace hors de toute frontière à l'expression artistique. Espérons que l'objectif de cette revue fasse école et ouvre la voie à une internationale humaniste et politique. mais ça, c'est une autre histoire…
Revue Ressacs n°6.
Ressacs est un espace de rêve et d'évasion, et quel espace ! La sobriété des pages et la beauté des poèmes qu'accompagnent ces couleurs profondes et enveloppantes des images dont les teintes ici encore nous emportent dans des univers d'une extrême richesse sont au diapason de l'ensemble.
Peu de pages, peu de textes, ce qui est un choix délibéré du directeur de la publication. C'est bien sûr toujours le cas, mais c'est encore plus remarquable pour les publications en ligne, qui peuvent mettre en œuvre une pluralité de pages sur des supports variés sans risquer de doubler voire de tripler le coût de la publication. Il s'agit donc de décrypter ce qui avant était s'adapter aux nécessités économiques, comme des choix délibérés et signifiants.
Ce numéro de Ressacs est donc délibérément léger et dense, qualités qui peuvent certes paraître antithétiques, mais qui ici se rejoignent pour nous offrir une revue ténue mais d'une extrême qualité. Carole Mesrobian
RECOURS AU POÈME, mai 2020
Carole Carcillo est poète, critique littéraire, revuiste et performeuse. Elle publie en 2012 Foulées désultoires aux Editions du Cygne, puis, en 2013, A Contre murailles aux Editions du Littéraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sursis en conséquence. En 2016, La Choucroute alsacienne paraît aux Editions L'âne qui butine, et Qomme questions, de et à Jean-Jacques Tachdjian par Vanina Pinter, Carole Carcilo Mesrobian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Florence Laly, Christine Taranov, aux Editions La chienne Edith. Elle est également l'auteure d'Aperture du silence (2018) et Ontogenèse des bris (2019), chez PhB Editions. Cette même année 2019 paraît A part l'élan, avec Jean-Jacques Tachdjian, aux Editions La Chienne, et Fem mal avec Wanda Mihuleac, aux éditions Transignum ; en 2020 dans la collection La Diagonale de l'écrivain, Agencement du désert, paru chez Z4 éditions. Elle participe aux anthologies Dehors (2016,Editions Janus), Apparaître (2018, Terre à ciel) De l'humain pour les migrants (2018, Editions Jacques Flamand) Esprit d'arbre, (2018, Editions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Editions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André éditeur). Parallèlement paraissent des textes inédits ainsi que des critiques ou entretiens sur les sites Recours au Poème, Le Capital des mots, Poesiemuzicetc., Le Littéraire, le Salon Littéraire, Décharge, Texture, Sitaudis, De l'art helvétique contemporain, Libelle, L'Atelier de l'agneau, Décharge, Passage d'encres, Test n°17, Créatures, Formules, Cahier de la rue Ventura, Libr-critique, Sitaudis, Créatures, Gare Maritime, Chroniques du ça et là, La vie manifeste, Francopolis, Poésie première, L'Intranquille., le Ventre et l'oreille. Elle est l'auteure de la quatrième de couverture des Jusqu'au cœur d'Alain Brissiaud, et des préfaces de Mémoire vive des replis de Marilyne Bertoncini et de Femme conserve de Bluma Finkelstein. Auprès de Marilyne bertoncini elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016.
https://www.recoursaupoeme.fr/des-revues-numeri...
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