Isabelle Montplaisir, ses diplômes en poche, s'envole pour la Côte d'Ivoire, le jour de ses vingt-deux ans, totalement ignorante des réalités africaines des années soixante. En septembre 68 elle rentre en France avec un mari et un bébé, totalement ignorante des événements du fameux "Mai 68". En 1978, elle quitte l'Éducation Nationale pour commencer une carrière de styliste. Elle va, pendant une douzaine d'années, créer des tissus et des tapisseries, et les vendre un peu partout dans le monde. Elle voyage beaucoup surtout en Amérique Latine. Elle écrit un peu, très peu. Elle dessine plutôt. Et puis soudain, un beau jour de janvier 88, elle découvre la Casamance et s'installe à la fin de l'année suivante, dans un beau village du Fogny, rouge et vert. Sept ans à apprendre ce pays, ses habitants, ses fruits, ses coutumes, ses bolongs... sept ans de solitude, de guerre et de bonheur, dira-t-elle plus tard.
Aujourd'hui (2003), elle anime l'atelier-théâtre du Cours Sainte Marie de Hann à Dakar et elle crée de ravissants colliers, amoureuse qu'elle est devenue des perles de bronze du Burkina et des amazonites néolithiques de la bande d'Aouzou, dont parle si bien Théodore Monod. Et bien sûr, elle écrit. De plus en plus.
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